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Les apports de la télédétection spatiale : Entretien avec Youssef Houali

Youssef Houali un de nos experts sur les questions de télédétection spatiale

La démocratisation de l’observation de la terre est l’un de nos objectifs, cela passe aussi par la formation, et l’information. Youssef Houali, un de nos experts SIG et télédétection répond à nos questions et nous explique tout sur la télédétection spatiale.

Brièvement, la télédétection spatiale, c'est quoi ?

La télédétection spatiale fait référence à l’ensemble des technologies et compétences utilisées pour observer la terre depuis l’espace (d’où le mot « spatiale »), ainsi que l’analyse et l’interprétation des différents phénomènes qui y sont liés. Cette observation est faite à l’aide de capteurs sophistiqués à bord des satellites en utilisant les propriétés des ondes électromagnétiques émises ou réfléchies par les objets terrestres.

Bref, c’est l’acquisition d’informations sur la terre depuis l’espace.

Quels sont les différents capteurs associés à la télédétection spatiale ?

Les 3 types de capteurs les plus utilisés sont : les capteurs optiques, radar et thermiques.

Les capteurs optiques, sont des capteurs passifs avec plusieurs bandes spectrales qui vont entrer dans la formation du spectre électromagnétique, par exemple, le rouge, le vert et le bleu. 

On a par la suite les capteurs radar qui sont des capteurs actifs d’où leur capacité à faire des acquisitions jour et nuit, quelles que soient les conditions météo.

Le troisième capteur est le thermique. Ce dernier se base sur les ondes infrarouges émises par les corps chauds tels que les bâtiments, le sol, l’eau, et même les nuages (dont sa forte utilisation dans le domaine de la météo). Les capteurs thermiques permettent de capturer des images jour et nuit et sont utilisés pour estimer la température des objets, d’où leur utilisation dans la cartographie du stress hydrique, la sècheresse, les feux de forêt etc… Ils permettent donc l’observation des changements climatiques via l’étude de la température des océans, des continents, et de la composition de l’atmosphère.

Quelles sont les différents types de capteurs que nous allons utiliser sur nos satellites ?

Notre premier satellite, Protométhée Earth Intelligence, programmé en octobre 2023, sera doté d’un capteur multispectral avec 4 bandes et une résolution allant jusqu’à 1,5 m.

Notre deuxième satellite, Hyperméthée, programmé en 2024, sera doté d’un capteur hyperspectral avec 32 bandes et une résolution de 4,75 m. Hyperméthée apportera de l’information complémentaire en caractérisant la nature de la matière observée. Il est permettra, entre autres, de classifier les sols, de détecter des sites, d’évaluer la turbidité de l’eau,…

En 2025 nous lancerons notre future constellation Japetus, qui comportera vingt satellites multispectraux de 1 m de résolution, ce qui va permettre un taux de revisite exceptionnel et une réactivité inédite. Par exemple, un site pourra être observé en moyenne toutes les 2H et jusqu’à toutes les 45 minutes, offrant une capacité de revisite 10 fois supérieure par rapport aux systèmes existants.

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